Baby-Judo

Le Baby-Judo, c'est une porte d'entrée dès le plus jeune âge vers la pratique du Judo. En quoi ça consiste exactement? Pourquoi inscrire ses enfants au Baby-Judo? Pour quels bénéfices? Quelques questions à Dominique Fabre qui a lancé l'activité au Club de Montgeron dans le début des années 2000 et à Quentin Meunier qui a repris cette mission depuis.

Alors Dominique, le Baby-Judo, en quoi ça consiste?

Nous accueillons les enfants à partir de 4-5 ans. Soyons clairs, à cet âge, ce n'est pas vraiment du judo : pas de combat, pas de chute, même pas de prise de kimono dans un premier temps. Le corps n'est pas encore suffisamment formé pour cela. Les séances s'organisent autour de petits exercices ludiques leur permettant de découvrir leur corps dans l'espace : marcher à 4 pattes, en grenouille, sur un pied, des exercices simples, sans risque de traumatisme, et qui les mettent en mouvement en développant la coordination. Tout ça bien entendu en respectant leur rythme.

Quels sont les bénéfices pour les enfants, et aussi pour les parents?

A 4-5 ans, les enfants sont encore dans le cocon familial et ne découvrent la socialisation qu'avec leur entrée en maternelle. Le Baby-Judo est très orienté vers le jeu. Il va leur permettre d'apprendre à écouter et exécuter une consigne dans le respect de règles : on écoute quand le professeur parle, on comprend et on réalise l'exercice qui a été demandé. C'est un apprentissage également de la discipline, avec le salut notamment pour entrer et sortir du tatami. Sans oublier la notion de récompense avec les montées en grade.

Comment se passent les cours à Montgeron?

Nous proposons deux séances de 45 minutes par semaine : le mardi et le vendredi de 17h45 à 18h30. Important : nous demandons aux parents de ne pas assister au cours afin que l'enfant ne soit pas distrait. Un Judogi, qu'on trouve aujourd'hui à moins de 15€, une ceinture, une paire de sandales et une bouteille d'eau, c'est tout ce qu'il faut pour démarrer. Chaque session rassemblent généralement entre 20 et 30 enfants. 

Enseigner à cet âge-là ne s'improvise pas et nécessite pour le professeur une formation spécifique dispensée par la Fédération Française de Judo. Après avoir créé cette section, j'ai passé la main il y a quelques années à Quentin Meunier.

Bonjour Quentin, quelle est ta vision actuellement du Baby Judo?

Ma vision du baby judo est dans la lignée de celle de Dominique. 
La priorité est de poser un cadre, avec des règles, dans lequel les enfants vont pouvoir s'épanouir sur le plan social (rencontrer d'autres enfants), physique (habiletés motrices fondamentales) et mental (gestion des émotions).

A cet âge-là, les enfants sont trop petits pour comprendre la notion de combat. Tout passe par le "jeu".

Comment organises-tu tes séances?

Il faut mettre les enfants dans des situations différentes à chaque séance (seul, à plusieurs, avec matériel ou sans) et les stimuler afin de créer des fondations et des bases solides qui les amèneront petit à petit vers le judo.

Évidemment il est tout à fait possible de commencer à intégrer quelques techniques (judo au sol par exemple et toujours par le jeu) mais seulement quand les enfants sont prêts et disponibles. Tout en prenant en compte que la capacité de concentration d'un enfant à cet âge-là est très limitée. 

Le mot de la fin?

Notre objectif : que l'enfant est envie de revenir à chaque séance et attende impatiemment sa prochaine séance de judo. Si les enfants repartent avec le sourire, alors l'objectif est rempli.